Libres enfants de Summerhill de Alexander S. NEILL

Summerhill est une école qui a été fondé en 1921 en Angleterre.

Le psychanalyste A. S. Neill son fondateur, a mis les découvertes psychanalytiques au service de l’éducation. Il s’est dressé contre l’école traditionnelle, et contre les parents hantés par le standard du succès (l’argent). Il s’est insurgé contre un système social qui forme, dit-il, des individus « manipulés » et dociles, nécessaires à l’ensemble bureaucratique hautement hiérarchisé de notre ère industrielle.

La proposition de Neill est assez simple. Elle consiste à faire confiance à l’enfant et à sa capacité d’apprentissage, par lui-même, pour lui-même.

La liberté semble être le mot d’ordre, par exemple les enfants ne sont pas obligés d’aller en cours… et pourtant elle est conditionné par la liberté des autres, si un enfant ne suit pas un cours régulièrement et que le groupe considère que ça le ralenti, le groupe a le pouvoir de décision concernant cet enfant.

Les enfants gèrent leur école, autour d’assemblées générales le samedi soir. Ils gèrent par exemple leurs propres règles de sécurité. Ils sont au même niveau que les adultes, et ils prennent des décisions tous ensemble. Ils ont également la possibilité d’avoir des rendez-vous individuel avec Neil, pour discuter de ce qui va ou ne va pas.

Le planning des cours est affiché chaque trimestre : Langues, Mathématique, Chimie, histoire géographie… Il est amusant de lire que les enfants qui ont toujours été à Summerhill vont régulièrement en cours alors que les enfants qui ont été mis là parce qu’ils avaient des problèmes dans les écoles classiques, profitent pleinement de leur droit à la rébellion pour ensuite retrouver le goût d’apprendre suivant un délai plus ou moins long de quelques semaines à quelques rare fois plusieurs années…

Les enfants sont internes, ils ont classe de 9H30 à 13H. L’après-midi, ils jouent, certains font de la mécanique, d’autres réparent leur bicyclette dans l’atelier ou fabrique des objets. Le thé est servi à 16H. A 17H des activités diverses commencent : lectures, dessins, peintures, coutures, cuisines, découpage de linoléum, certains encore travaillent le cuir ou tressent des paniers. L’atelier et le coin poterie semblent être les endroits favoris des enfants. Les soirs sont également organisés autour d’activité proposés, théâtres, danse, sortie au cinéma, causerie psychologique, le vendredi est réservé aux évènements spéciaux comme par exemple la répétition d’une pièce de théâtre.

Neill a appris au contact des enfants, il a suivi son cœur, son intuition, ses connaissances pour avancer vers plus de compréhension de l’enfant afin de le laisser grandir à son rythme. L’idée n’est pas de faire des génies mais des êtres humains, heureux de travailler, de créer, d’inventer. Ces élèves ne sont probablement pas les meilleurs en mathématique ou en histoire, ils sauront par contre surprendre par leur ingéniosité, leur facilité d’adaptation et leur joie de vivre ou d’être tout simplement. Il aborde dans ce livre plusieurs thématiques intéressantes, choquantes parfois… Sur son école, la pédagogie utilisée, la sexualité et les mœurs, les problèmes infantiles, les problèmes des parents, pour finir par un chapitre de questions/réponses…

Un livre à lire pour regarder les enfants et le système scolaire sous un nouvel angle…

Pour avoir plus d’infos vous pouvez suivre ici un reportage découpé en 3 parties :

http://www.dailymotion.com/video/xc3pwx_les-enfants-de-summerhill-1-film-do_lifestyle